Pas pleurer, de Lydie Salvayre *

paspleurerJ’avais trouvé le Passage à l’ennemie amusant, et moins aimé Les belles âmes. Avec Pas pleurer je découvre le « bidon-branché ». La guerre d’Espagne est un beau sujet et une mine pour belles histoires. Passez votre chemin si vous en cherchez une, il n’y en a pas dans ce livre.

Les fanatismes, auréolés d’une caution religieuse – ici le très catholique et très bafoué aimez-vous les uns les autres – sont terriblement d’actualité. Mais c’est ici une simple coïncidence. Rien ne va dans ce roman de Lydie Salvayre. On nous annonce un roman à deux voix, mais on pourrait enlever celle de Georges Bernanos et on ne s’apercevrait rien: elle est inutile. L’écriture saccadée à la Salvayre n’est pas déplaisante. La langue, mélange constant de français, d’espagnol et de fragnol amuse un instant puis finit par lasser. Tout de même, c’est sans doute la seule chose un peu originale dans le bouquin. Je me mets un instant à la place des lecteurs qui ne lisent pas l’espagnol, et que l’absence totale de traductions doit bien énerver. Certains esprits (mauvais esprits sûrement) osent suggérer que ce roman était le moins mauvais de ceux qui étaient soumis au jury du Goncourt. Je n’ai pas encore lu celui de Foenkinos, ni aucun autre d’ailleurs, donc je ne peux confirmer. J’entends dire que c’est chic et parisien (« bidon-branché ») et qu’un livre ainsi couronné ne peut être ni critiquable ni critiqué. Et pourtant je l’aurai bien plus vite oublié que je n’ai mis de temps à le lire. Pour le premier chapitre. Le survoler pour le second. Heureusement que je ne l’ai pas acheté !

Emprunté à la médiathèque de Saussines.

One response to “Pas pleurer, de Lydie Salvayre *”

  1. Bravo pour ce blog. Merci

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